Variations

UNION

Montage photo, Impression piézographie sur papier Japonais

 90 cm x 120 cm

Le montage comporte une parcelle de chaque montagne des 27 pays membre de l’union Européenne. Ces parcelles de montagnes enchevêtrées représentent une montagne éclectique et solide.

Allemagne – Autriche – Belgique – Bulgarie – Chypre – Croatie – Danemark Espagne – Estonie – Finlande – France – Grèce – Hongrie – Irlande – Italie – Lettonie – Lituanie – Luxembourg – Malte – Pays-Bas – Pologne – Portugal – République tchèque – Roumanie – Slovaquie – Slovénie – Suède

En 2021, 72 millions d’habitants pauvres peuplent l’Europe.

Le grand rêve d’une union Européenne, a laissé place à une utopie gangrénée par quelques entreprises assoiffées de bénéfices toujours plus grands, qui vont chercher à l’Est des travailleurs détachés, profitant d’une main-d’œuvre affamée, exploitant la misère de leurs frères Européens.

Le charbon de la piézographie c’est l’expression funèbre d’une Europe faussement unifiée, d’une Europe déséquilibrée, dont le rêve de grandeur et de fraternité, s’est muée en volonté de conquête vaniteuse d’une poignée d’individus.

La métaphore de cette chaîne de montagne, c’est l’illusion d’une fraternité d’apparence qui en réalité est l’organisation éternelle d’hommes qui en exploitent d’autres et dont les interdépendances vénales mettent à mal nos utopies.

2019

Œuvres réalisés à partir de photos de Patrick Chauvel

3 MILLIARDS DE BATTEMENTS DE CŒUR

2020

Œuvre numérique. 60 cm x 120 cm.

Impression Aluminium Dibond

 Notre coeur bat en moyenne 1,16 fois par seconde soit, près de 70 fois par minute, plus de 100.000 fois par jour et 36,8 millions de fois par an. Le coeur aura battu 3 milliards de fois pour une personne de 80 ans.

Représentation abstraite de la vie d’un homme.

21 GRAMMES

2020

30 cm x 50 cm

30 poids de 20gr, 10gr, 5gr, 1gr.

Selon l’hypothèse de Duncan MacDougall l’âme humaine aurait une masse de 21 gramme.

Le médecin américain, MacDougall pèse six patients gravement malades, avant et après leur mort. Constatant dans l’écart des mesures une portion non nulle et d’après lui non justifiable biologiquement, il en déduit qu’il pourrait s’agir de la masse de l’âme s’échappant du corps humain.

Il reproduit l’expérience sur quinze chiens et ne constate aucune variation. Il en déduit alors que seul l’Homme possède une âme.

21 GRAMMES c’est la représentation symbolique de l’écrasement du vivant sur d’autres vivants. L’homme triomphant, a accès aux portes d’un au-delà, inaccessible aux autres morts. Un paradis exclusif. Un monde tout autant exclusif.  Une Nature entière reléguée à son service. Le paradis est-il une notion de condensé de peurs et de privilèges ?

CHEMIN DU PHILOSOPHE I, II, III

2021

55 x 71 cm

Feuille plastifiée, peinture acrylique métallisé.

Au Japon, il existe un chemin de Philosophe de 1800  mètres,  qui se trouve entres les temples Ginkaku et Nanzen-Ji.

 Kitaro Nishida et Hajime Kawakami, d’anciens professeurs de l’université de Kyoto, avaient pour habitude de marcher le long du Tetsugaku No Michi (哲学の道 – sentier de la philosophie), tout en méditant alors qu’ils se rendaient à l’université, et ce quotidiennement. C’est de ces balades de réflexions que ce chemin tire son nom.

 Cette œuvre, inspirée du tracé du chemin de la philosophie, propose sa propre voie composée de la multitude de perforation identique.

L’automatisme du geste qui troue ce chemin de philosophie, porte elle-même à la méditation. Ce mouvement répétitif, presque mécanique met l’être en action.

En tant qu’art, les gestes répétitifs ont tous la flexibilité d’être insérés dans la mémoire.

 

Laissez les autres faire ce qu’ils veulent,

Je suis ce que je suis.

En tout cas je marcherai sur le chemin

Que je fais moi-même.

 (Nishida)

CORPUS LAND BLUE

(Poème)

130 cm x 92 cm

Mousses stabilisées avec de la glycérine.

Posée sur une assiette blanche

Dans un agrégat qui ouvre des portes vers l’ailleurs, Corpus Land Blue, symbole d’une transfiguration au magnétisme bleu. L’objet placide nous envoie dans l’antichambre de cette immortalité obtenue. Est-elle une transgression ou bien n’est-ce qu’une évanescence des Arcanes d’une conscience collective ?

 

« L’herbe à laquelle les pluies d’automne avaient donné vie, verdissaient au dessus des tombes. »

 Extrait du livre Le travail des morts  de Thomas W. Laqueur

ÉLOGE DE L’ABANDON

2021

140 cm X 100 cm
Aphorismes sur mon abandon Impression par sublimation sur tissu de lin.

Éloge de l’abandon est l’enchainement ininterrompu d’aphorismes, où les mots s’accrochent et se lient, sans interruption, incarnant un sentiment permanent qui accompagne ma vie.

Ces mots, imprimés sur du lin, tel un parchemin, sont un hymne à la liberté des enfants abandonnés.

SUPERSTITION ET MODERNITE

2021

120 x 100 cm

Feuilles embossées, peinture acrylique

 

Le clou est le symbole de mon obsession durant de nombreuses années.

C’est un fétiche, un porte-bonheur, un gri-gri, un talisman. J’ai appuyé du pied droit sur chaque clou que j’ai croisé à terre dans les rues de Paris. Ce petit rituel était devenu une obsession. Je pouvais revenir sur mes pas si j’étais passée devant un clou sans y toucher.

La marque fantomatique du clou embossée dans la feuille, laisse une trace indélébile, symbole de nos blessures et l’absence d’objet symbole de nos abysses. Toute cette mythologie personnelle interroge nos obsessions singulières.

LE TEMPS, LE PARFUM ET LA MORT

 

Recette d’un parfum existant il y a 2000 ans

(Extrait : « Le livre des parfums » de Rimmel)

 Matières premières : Myrrhe, galbanum, nard, géranium, rose, romarin, gardénia, iris.

***

Au travers de différentes lectures, j’ai découvert à quel point le parfum et l’encens étaient présents dans les rituels funéraires depuis la nuit des temps.

Pour les Egyptiens, les Grecs, puis les Romains, les aromates visaient, à retarder la corruption du corps, à empêcher une victoire trop complète et trop rapide de la mort. Ils sont comme des substances marquant le passage d’un état à un autre, une transition du terrestre au divin.

De l’Antiquité jusqu’à l’orée du XIXe siècle, le parfum reste profondément marqué par ses relations étroites avec la chair. Dans le parfum, on saisit une émotion avec le nez. Une odeur n’est pas une image. Au lieu d’établir entre le sujet et l’objet odorant, une relation de l’ordre de la représentation, la perception olfactive est imprégnation. L’objet est hors de nous, le parfum est en nous.

Cette proposition olfactive, est la possibilité d’un voyage qui défie le temps.