Livre

Depuis combien de temps peignez-vous ?

Depuis l’âge de vingt ans, je peins presque chaque jour, souvent la nuit. Le jour je fais des films, la nuit je trouve refuge dans la peinture. La peinture est un domaine de liberté totale, qui nécessite peu de moyens matériels : une toile ou une planche de bois, un pinceau, quelques pigments, et un monde vous est offert. Même si je suis dans une quête de liberté identique au cinéma, le 7e art nécessite plus de moyens.

Pourquoi la peinture à l’huile ?

J’aime sa magie, ses odeurs ; faire naitre sur la toile des émotions me fascine. Je fais également des vidéos-art, des collages, des dessins… je travaille sur bien d’autres médiums, mais depuis toujours la peinture à l’huile tient une place spéciale dans ma vie. 

Quel est votre bagage artistique ?

Je n’ai pas de bagage scolaire, car je n’ai pas fait d’études. J’ai vécu seule dès l’âge de 16 ans, car la DDASS m’avait prêté un studio. Je regardais beaucoup de films, et vers vingt ans j’ai découvert l’émission « Palettes ». C’est d’abord par ces émissions que je suis entrée dans la peinture. Arrivée à Paris pour faire des films, j’avais accès à toutes les expos et les musées. Un jour, à vingt-deux ans, j’ai acheté mes premiers pinceaux et j’ai commencé à peindre mon monde.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Mes peintures récentes parlent du mal-être que traverse notre société, à cause du virus et de la crise économique qui en découle. J’ai peint des bunkers, des terres en feu et des personnages isolés, une sorte de tabula rasa qui laisserait place à un renouveau…